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[Point de vue] Le Guide Martine du premier emploi

Dernière mise à jour : 29 juil. 2020


par Martine



Après six ans d’études, une multitude de petits boulots fascinants, d’instituts de sondage en service civique, de sous-locations Airbnb douteuses en apparts de 15m2, de pâtes au sel en pintes à 4 euros, Martine vous l’annonce enfin fièrement : elle cherche du travail.

Ses parents, ravis, mesurent leurs sacrifices en se félicitant de l’avenir radieux qu’ils ont offert à leur petite fille prodigue, fascinés par la ténacité de celle qui n’était prédestinée qu’à des études somme toute banales, mais qui, à force d’efforts et de résilience, est parvenue à intégrer les plus hautes sphères de l’éducation « à la française » : la Sorbonne.


Institution historique, garante de l’élitisme universitaire et du plein-emploi, c’est avec émotion et fierté qu’ils ont versé leur petite larme à l’annonce de l’admission de leur progéniture dans cette antre jusqu’alors inaccessible et presque… mystique.


Ne vous méprenez-pas, cependant, sur les causes réelles de cette exaltation parentale : plus que la surprise et l’admiration, c’est la garantie que leur enfant accédera à un niveau de vie plus confortable que le leur qui émeut ses parents dévoués.


Il faut savoir que depuis toute petite, Martine aime l’école. Elle s’y sent bien depuis le jour où elle a compris qu’elle avait ce que l’on appelle « des facilités ». Motivée tant par l’idée d’apprendre que par la reconnaissance générale que sa scolarité exemplaire lui apporte, elle a toujours entendu dire qu’elle ferait de « grandes choses ».


Quoi de plus gratifiant pour des parents qui prennent conscience très tôt du « potentiel » de leur petite fille ? En extase devant ce cadeau inattendu, ils placent tous leurs espoirs dans celle qui ne ressemble à personne d’autre et finissent par se convaincre que, pour elle, tout ira bien.


À 23 ans et 23 000 angoisses plus tard, Martine a donc fini ses études. Moment de soulagement et de satisfaction pour toute la famille, c’est l’heure du passage à l’âge adulte et … du salaire qui va avec.


Le souci, c’est que cette jolie petite histoire vous est racontée du mauvais point de vue.


Martine sait depuis bien longtemps que tout ne sera pas aussi simple. Propulsée dans des études supérieures compétitives, c’est un tout autre monde que le sien qu’elle a dû apprivoiser. Au milieu des autres étudiants, son « exceptionnalité » présumée s’estompe au fur et à mesure des semestres, et finit par ne plus peser bien lourd dans la balance des privilèges culturels et économiques qui régit finalement bien davantage l’avenir de chacun que les seules aptitudes scolaires que l’on sacralise volontiers dans l’enfance.


Stages et autres expériences pré-professionnelles valorisantes sont aujourd’hui la garantie d’obtenir ce Graal absolu qu’est l’emploi stable et de ce côté là, Martine n’impressionne guère.

Si les petits boulots et autres extras ont payé les factures, ils ne payent clairement pas de mine sur un CV et ça, notre jeune protagoniste l’a compris brutalement. Persévérance, résilience et ténacité sont des qualités pourtant recherchées et adulées par les recruteurs non ? Qu’importe, elle fait face à une concurrence plus expérimentée et va devoir se démarquer.


C’est alors que s’engage la recherche. Le CV est prêt, les modèles de lettre de motivation - vantant la volonté absolue de travailler dans un poste plus ou moins proche de ses aspirations pour 10% de plus que le SMIC - sont à jour.


On épluche LinkedIn, l’Apec, Indeed et autres sites toujours très pertinents, on postule par dizaines et … on attend. L’attente devient vite prière et après une absence quasi-unanime de réponse, on commence à revoir ses ambitions à la baisse et à réaliser le parcours du combattant qui nous attend.


Alors avant que la ligue des start-upers, auto-entrepreneurs positifs et autres corporate builders (personne ne sait ce que ça signifie, pas de panique) ne nous tombe dessus et se mettent à moquer notre désespoir, laissez-vous guider pas à pas au cœur de la recherche d’emploi 2.0…



Les missions


Ce sont elles qui reviennent en premier dans quasiment toutes les offres d’emploi publiées sur le net. Parfois claires, parfois volontairement très floues, parfois complètement déconnectées de la réalité indiscutable qu’il n’y a que 24 heures dans une journée, vous trouverez DE TOUT.


A vous -et à Martine- de faire le tri et de les lire attentivement pour assurer dans votre lettre de motivation que votre job de vendeuse chez Zara vous a permis d’acquérir de solides compétences en diplomatie et gestion d’équipe.


Souvent, vous aurez à faire des choses qui n’ont rien à voir les unes avec les autres et cette polyvalence vous plaira parce que diversité rime avec aventure (pas vraiment, je sais) et que sombrer dans la routine à 23 ans n’a jamais vraiment été un plan de carrière.


Ne vous méprenez-pas, vous allez sans doute faire pas mal d’administratif. Alors, certes, on vous parlera davantage d’ « appui » à votre hiérarchie, d’ « organisation » et de « communication interne », mais dans l’idée, vous allez envoyer beaucoup, beaucoup de mails. Il faut s’y faire et surtout montrer que l’on adore ça, même si c’est encore votre maman qui remplit vos fiches d’impôts à votre place. Toutes les autres missions seront généralement attractives : vous allez animer des réunions, vous charger d’un projet extrêmement intéressant et rencontrer tout un panel de gens tout aussi passionnants.


Vous aurez sans doute droit à des « déplacements fréquents » qui vous permettront de vêtir votre plus bel uniforme de travailleur accompli et de vous pavaner, mallette à la main, dans les gares et autres aéroports de France, comme ces milliers d’autres jeunes actifs qui se respectent.


Vous allez remplir des tableurs, répondre à votre téléphone dans le train parce que le compte-rendu de votre réunion à Dijon ne peut pas attendre le lendemain, et vous ressourcer de cette vie trépidante dans la première boulangerie Paul que vous croiserez.


Impatients de pouvoir vanter toutes ces aventures à vos proches et vous targuer de ne jamais faire la même chose, vous continuez alors votre petite lecture de cette superbe offre d’emploi qui a déjà réussi à vous faire un peu rêver.



Les qualifications universitaires


Maintenant que vous êtes convaincu que ce boulot va être génial et que vous voulez absolument travailler avec cette eux, reste à savoir si eux vont bien vouloir de vous.


Sur ce point, Martine n’a aucun doute. Elle a fait des études brillantes et, à moins d’exiger d’elle un Bac+7, elle devrait cocher toutes les cases sans difficulté. Sachez que si vous êtes dans cette même configuration, il ne vous reste plus qu’à vérifier que le profil attendu corresponde bien au vôtre.


A ce moment, deux scénarios possibles :


Vous avez fait médecine, école d’ingénieur ou d’architecture ? Vous aurez sans doute la chance de pouvoir mettre un nom sur votre métier et, par conséquent, de pouvoir trouver des offres relativement adaptées à votre profil.


Vous êtes dans le même cas que notre malheureuse protagoniste et vous n’avez aucune idée de quoi taper dans la barre de recherche LinkedIn ? Ça risque de se compliquer.


C’est vrai que faire Sciences Po c’est très joli, mais ça ne nous dit pas vraiment ce qu’on sait faire. « Relations internationales », « communication politique », « politiques publiques », « chargé.e de projets » sont autant de mots-clés flous qui vous emmèneront dans les tréfonds de l’algorithme d’Indeed qui finira par vous proposer un poste de programmateur informatique pour l’Armée de l’Air.


Heureusement, de nombreux sites permettent de filtrer les offres en fonction de votre niveau d’études et de votre profil : Licence, Master, Premier emploi, Jeunes diplômé.e.s et j’en passe. Pratique sur le papier, ça vous évitera de vous retrouver noyé sous des dizaines d’offres seniors qui vous demanderont d’avoir géré une équipe de plus de 45 personnes, de maîtriser un logiciel mieux que si vous l’aviez vous-même inventé et d’avoir conduit des projets de grande envergure dans plus 8 pays différents (impressionnant ce que les quarantenaires savent faire de nos jours !).


Bon, souvent, ces filtres ne fonctionnent pas et vous vivez l’ascenseur émotionnel de cette offre idéale publiée dans la catégorie « premier emploi » et qui est en fait un stage payé le prix d’un loyer de 9m2 à Paris, ou alors, que le recruteur n’a pas pris la peine de la classer et qu’elle est en réalité destinée à un post-doctorant ayant écrit une thèse sur le conflit syrien.


Finalement, en recherchant avec des petits mots simples du type « projets » ou « association », Martine a fini par trouver - deux heures et 16 onglets ouverts plus tard - quelques offres qui exigeaient bel et bien un bac+5 en Relations Internationales, profil grandes écoles (Science Po, IEP, universités).


HOURRA !


Son parcours correspond si bien à l’offre qu’elle se met à imaginer que celle-ci a été créée de toute pièces pour elle, et continue donc sa lecture avec attention et confiance en chassant de son esprit ces centaines d’étudiants-clones qui postuleront eux aussi.




L’expérience


Pour Martine, vous l’aurez compris, les choses vont maintenant se gâter. Avec un stage de fin d’études et une petite expérience de service civique à son actif, elle va devoir faire preuve de persuasion pour convaincre les recruteurs qu’elle est l’élue extatique qui se distingue de tous les autres. Bon, il va surtout falloir réprimer la tentation d’expliquer une bonne fois pour toutes que non, si elle a vendu des crêpes tout l’été de sa L2 au lieu de privilégier un stage de deux mois en cabinet de conseil, ce n’était pas par amour des vacanciers hollandais mais simplement parce qu’elle n’en avait ni les moyens ni le réseau.


Assurance et diplomatie. Voilà bien les deux maîtres-mots qui vous guideront tout au long de cette étape cruciale de la lettre de motivation. Vous embellirez vos maigres expériences tout en montrant que vous avez conscience que celles-ci le sont et que c’est avant tout votre détermination à toute épreuve qui saura vous distinguer des autres candidats.


Dans la théorie, on s’attendrait à ce que l’expérience exigée pour un poste débutant soit minime, justifiant d’un stage de fin d’études et de quelques expériences de bénévolat par exemple. En réalité, on se retrouve bien vite devant un paradoxe incompréhensible : celui de la corrélation entre niveau d’études et expérience professionnelle. Concrètement, plus vous avez fait d’études et plus les postes que vous allez convoitez en tant que jeune diplômé seront susceptibles d’être des postes dits « à responsabilité ». Le problème réside dans le fait que si ces postes à responsabilité correspondent à votre niveau d’études, ils ne correspondent pas à votre faible expérience, elle-même justifiée par le fait que vous avez fait de longues études.


C’est exactement le cas de Martine : après six ans d’études et un stage réglementaire, elle vise des postes dits « débutants » dont 80% d’entre eux requièrent de 1 à 3 ans d’expérience. Du coup, que faire en sortant d’un bac + 5 avec 6 mois d’expérience ? On se rabat sur des postes tout aussi exigeants en terme d’études mais dans lesquels l’attente en termes d’expérience est moindre : les fameux stages.


Ça vous parait étrange qu’un jeune diplômé supposément prêt pour le marché du travail doive continuer de faire des stages pour espérer trouver un emploi ? Ce n’est heureusement pas le cas de tous mais pour ceux à qui on avait promis méritocratie et insertion dans le monde du travail et qui n’ont pas eu la chance d’acquérir d’expériences valorisantes pendant leurs études, la claque est violente. L’expérience devra s’acquérir d’une façon ou d’une autre et si cela nécessite que Martine soit payée 544 euros par mois à Paris pendant un an ou plus, qu’à cela ne tienne.


Seulement, elle n’arrive pas à s’y résoudre et finalement, on la comprend. Il faut savoir qu’un stage, aussi enrichissant qu’il soit humainement et professionnellement, représente un investissement financier énorme pour ceux dont les parents n’ont pas les ressources suffisantes pour soutenir leurs enfants. Sans parler des stages non-rémunérés de 2 mois, reconductibles à l’infini et des prestigieux stages à l’ONU qui vous garantissent une rémunération en « opportunité » plus qu’en monnaie réelle, la gratification d’un stage de plus de 3 mois aujourd’hui en France équivaut à la moitié d’un SMIC. Pour autant, ils sont convoités chaque année par des milliers d’étudiants diplômés désireux d’ajouter une précieuse ligne à leur CV. Des BAC+5 sous le seuil de pauvreté ? Voilà donc une réalité qui ferait rougir tous ceux qui pleurent sur la fainéantise présumée des jeunes de nos jours.


Bon, le loyer moyen à Paris est exorbitant, tout le monde le sait. Si Martine ne peut pas loger chez ses parents, qu’elle trouve un stage ailleurs, où la vie est moins coûteuse ! C’est bien vrai, mais en prenant en compte qu’un loyer moyen dans le Cantal, département le moins cher de France, équivaut à 463 euros par mois, même si notre protagoniste y trouvait un stage en Relations Internationales (probabilité de 0,01%), elle devrait tout de même parvenir à (sur)vivre, après paiement de son loyer et en ajoutant des APL d’environ 150 euros, avec la modique somme de 230 euros par mois. Ça valait bien le coup de faire des études.


Elle savait que la recherche ne serait pas facile mais Martine a des principes : celui de prétendre à un véritable emploi après avoir terminé des études longues et parfois difficiles, mais surtout celui de pouvoir se loger et se nourrir décemment à 23 ans, sans avoir à piocher dans les économies de ses chers parents. Alors les stages, non merci. Elle se débrouillera et fera valoir d’autres arguments pour décrocher le job de ses rêves.




Les qualités personnelles


Au delà des études universitaires et de l’expérience, vous devrez faire preuve et démontrer -par écrit- des qualités personnelles essentielles pour parvenir à attirer l’attention des recruteurs.


Dynamisme, esprit d’équipe, sens de l’analyse, ponctualité et force de proposition sont autant de qualificatifs qui devront vous représenter et que vous devrez parvenir à vanter dans votre lettre de motivation.


Vous êtes du genre solitaire, un peu timide et pas toujours sûr de vous? Mentez.


Peut-être que l’anecdote narrant votre retard de 30 minutes à la réunion la plus importante de votre stage fera rire un recruteur qui s’attendrira de votre humanité et de votre honnêteté, mais elle repoussera sans doute les 90 autres qui liront votre lettre. Comme on ne peut décemment pas prendre le risque de se tirer une balle dans le pied quand personne ne nous répond, c’est à éviter.


Si l’annonce vous dit que vous devez être ambitieux et sociable, alors vous l’êtes. La seule limite est du domaine du vérifiable. Vous devez être intéressé par les nouvelles technologies de l’aéronautique tout en vous passionnant pour le cinéma d’auteur coréen ? Ne vous avancez pas trop là dessus au risque de passer pour une fraude quand le recruteur vous demandera quel film de Park-Chan Wook vous a le plus bouleversé.


Martine n’aura pas d’autres conseils à vous donner car elle-même, encore bien utopiste, espère être recrutée davantage pour ses compétences que pour la personnalité présumée qu’elle vante dans une lettre de motivation, qui n’a finalement pas d’autre intérêt que de dire ce que l’on attend d’elle qu’elle dise.


La rémunération et « les avantages »


Maintenant qu’on a éliminé l’option stage, passons aux véritables emplois disponibles sur le marché. Bon, clairement, si vous avez fait un master en finance ou autre ingénierie d’affaires, vous allez rapporter de l’argent donc, par conséquent, en gagner (sûrement beaucoup et très vite). Petits chanceux.


Pour les autres et pour Martine, rien n’est joué d’avance. Elle rêve de travailler dans l’humanitaire ou les relations internationales, et concrètement, le salaire de base n’y est pas toujours attractif. Après tout, on ne choisit pas un travail pour l’argent, si ? Ça, les recruteurs l’ont bien compris et une fois passés ceux qui proposent des salaires à la limite de l’indécence pour les qualifications qu’ils exigent (on ne citera pas ces ONG tablant sur 22K bruts annuels -1 436 € net par mois- à Paris pour des profils trilingues et sur-diplômés), on atterrit du côté obscur de la négociation de salaire.


C’est vrai, après des dizaines de candidatures restées lettres mortes, quoi de plus efficace que de laisser l’intéressé fixer lui-même ses prétentions salariales ? Entre la peur d’être une nouvelle fois refusé et la nécessité imminente de trouver du travail, on s’assure de recruter ceux qui seront prêts à sacrifier leur salaire au profit de leur passion. Pratique et…rentable.


La vérité du marché du travail en 2020 peut être sombre et il faut, comme Martine, en avoir pleinement conscience. Cependant, l’un des préceptes que vous devrez respecter en toute circonstance est de garder en tête votre valeur et les sacrifices que vous avez dû faire pour avoir l’opportunité de ne serait-ce que postuler à ces emplois. Ne vous sous-estimez pas, ne choisissez-pas de vous dévaluer volontairement pour espérer obtenir une réponse. Le travail, si c’est loin de n’être que ça, c’est aussi de l’argent. Argent qui vous permettra de prétendre à des conditions de vie satisfaisantes. Les jeunes parisiens qui bossez 50 heures/semaines pour rentrer dormir dans votre 17m2, on vous voit, et même si on prend parfois un malin plaisir à vous moquer, on ne peut qu’admirer la détermination et la résilience qu’il vous aura sans doute fallu pour accepter cette situation qui, bien que communément tolérée, ne devrait pas être normale.


Pour être sûr de ne pas en demander trop (ou pas assez) en terme de rémunération, pensez à noter les salaires proposés pour des postes similaires à celui que vous convoitez et d’en faire une moyenne qui vous permettra d’avoir un premier ordre idée de ce à quoi vous pouvez prétendre. Le recruteur qui aura choisi d’inscrire « salaire à négocier selon expérience » sur son annonce connaît la valeur que vous avez sur le marché du travail et sait dans quelle fourchette il sera enclin à vous recevoir. Vous êtes débutant avec peu d’expérience ? Cela ne signifie en rien que vous ne valez que le strict minimum.


De même, ne vous laissez pas appâter par les formules du style « avantages compétitifs » ou « bonus attractifs ». Ça ne veut rien dire en l’état et si c’est pour vous retrouver avec le remboursement à 50% du pass Navigo et la prise en charge à 60% de vos tickets restau à 4,50 euros, c’est plaisant mais ça n’est pas non plus un argument impérieux.



Conclusion


Martine vous aurait bien donné ses conseils pour réussir votre entretien d’embauche mais après 115 candidatures et une dizaine de refus, elle n’a pas encore pu goûter aux joies de cette étape aussi stressante qu’euphorisante. Petit coup dur pour la légitimité des dits conseils ? Sans doute un peu…


Mais le marché du travail est ce qu’il est. Comme son nom l’indique, c’est avant tout un marché économique et il s’agirait de ne pas oublier qu’il n’est pas nécessairement plus humain ni plus vertueux que les autres. A défaut de vous aider à trouver du travail, espérons donc que cette petite histoire vous aura permis de faire le tri dans toutes ces offres d’emploi qui peuvent tout autant vous enthousiasmer que vous plonger dans un océan de malhonnêteté, d’exigence et de compétition dans lequel certains flottent mieux que d’autres.

Cependant, si cette aventure vous a semblé bien pessimiste et semée d’embûches, rappelez-vous qu’il suffira d’une seule personne pour vous donner l’opportunité que vous attendez peut-être depuis longtemps.


Rapprochez-vous de votre université qui met sans doute à disposition de ses anciens étudiants des conseillers professionnels, qui pourront vous aider à faire le point sur votre profil. Certains sites de recrutement le font aussi, comme l’Apec par exemple, qui propose un rendez-vous téléphonique à tous ses membres (inscription gratuite) pour vous aiguiller et discuter de votre CV, de votre lettre de motivation ou de vos attentes.


Essayez au maximum d’éviter les offres d’emploi qui vous paieront davantage en « passion », en « opportunité » ou en « expérience » qu’en réelle monnaie qui, jusqu’à preuve du contraire, est toujours la seule capable de payer les factures à la fin du mois.


Continuez d’apprendre, inscrivez-vous à des cours en ligne qui vous font envie, perfectionnez votre dossier de candidature, postulez beaucoup et surtout, n’hésitez pas à tourner en ridicule ceux qui se jouent de votre précarité pour mieux vous exploiter.





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