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La pensée occidentale n'a rien d'une évidence : pérégrinations de la biomédecine en Afrique


par Elodie


Une petite histoire de la médecine occidentale moderne


Si la santé, la médecine, les traitements, les vaccins et autres mesures de prévention ou de guérison contre le Covid-19 sont sur toutes les lèvres, vous-êtes vous déjà demandé sur quoi reposait cette médecine là ? Cette façon, bien à nous, de voir la maladie ou la santé à travers l'image des hôpitaux publics, des traitements médicamenteux, des analyses sanguines ou encore de la chirurgie s’est construite puis généralisée à partir des années 1960 et répond au joli nom de « biomédecine ».Mais concrètement, qu’est ce que ça veut dire ?Officiellement, la biomédecine est une branche scientifique médicale appliquant les principes biologiques et physiologiques à la pratique clinique. La biomédecine implique une étude des processus physiologiques grâce aux méthodes de la biologie, de la chimie et de la physique. Ainsi, « le but de la biomédecine est l’étude scientifique des causes des maladies afin de pouvoir traiter (la cause) et prévenir efficacement les effets. »


Biomédecine : ensemble des applications de la recherche et des techniques biologiques à la médecine

Pour éclaircir un peu cette définition et ne pas céder à la facilité de penser que seule la biologie apporte à la médecine et à ses pratiques, certain.e.s chercheurs.euses définissent la biomédecine grâce à la métaphore d’un pont. Ce dernier serait à traverser dans « les deux directions, les méthodes, principes et substances développés dans les laboratoires devant être transférés à la clinique, pendant que les observations cliniques empruntent le chemin inverse »


La biomédecine, au cœur de la planification sanitaire de l'Occident d'après-guerre


La période de l’après-guerre, dans le monde occidental, a été fortement marquée par une révision des systèmes et des institutions de santé. Très vite, l’incorporation de la recherche médicale dans la santé publique est affichée comme une priorité à travers une vague de réformes et une croissance exponentielle des fonds consacrés à la recherche biomédicale. En 1948, deux institutions majeures sont créees dans le monde anglo-saxon et illustrent cette tendance nouvelle : Le National Health Service (NHS) au Royaume-Uni et le National Institute of Health (NIH) aux Etats-Unis. Ces deux institutions deviennent des entités incontournables du financement de la recherche biomédicale par le public. Aux Etats-Unis par exemple, la contribution du NIH à la recherche biomédicale passe, dans les 25 années suivant la guerre, de 27 millions de dollars à 1,7 milliards de dollars. Dans le même temps, entre 1950 et 1980, les universités du pays se tournent massivement vers la recherche avec une proportion de cliniciens-universitaires multipliée par 12.La biomédecine marque donc un tournant majeur dans l’Histoire de la médecine occidentale et devient synonyme de progrès et de modernisme aux yeux de toute la communauté internationale.


Philosophie, médecine, biologie... quelle conception du sanitaire derrière la biomédecine ?


La biomédecine ne représente finalement qu’un « système de médecine parmi d’autres »

Si théoriquement la biomédecine n’a plus de secret (ou presque) pour vous, il semblerait néanmoins qu’une question essentielle reste en suspens : qu’est ce qui différencie philosophiquement la biomédecine des médecines dites « traditionnelles » ? Après tout, la médecine n’a t-elle pas pour vocation universelle de guérir ? Et bien non.On a tendance à juger des disparités de prises en charge qu'au travers des fortes inégalités de ressources entre les Nords et les Suds. Pourtant, il est primordial de comprendre les différences « philosophiques » qui opposent la biomédecine aux autres médecines du monde.En réalité, la biomédecine est tout autant une médecine moderne qu’une médecine culturelle et ne représente finalement qu’un « système de médecine parmi d’autres » (Genest, 1978) . Pour être clair, à une médecine correspond une définition de la santé et plusieurs conceptions de la santé coexistent au sein d’une même population. En comparaison pratique de cette idée, la médecine chinoise valorise par exemple la promotion et le maintien de la santé là ou la biomédecine ou certaines médecines africaines placent leur priorité sur le traitement de la maladie.François Trudel, Paul Charest et Yvan Breton auteurs de La construction de l’anthropologie québécoise rappellent que « ce qui est jugé important et valorisé diffère d’une médecine à l’autre et modifie la forme pratique et des rôles des spécialistes qui oeuvrent dans l’un ou l’autre système ». Pour reprendre nos exemples précédents, le médecin chinois sera rémunéré et jugé compétent par son patient tant que ce dernier conserve la santé. A l’inverse, le médecin français est rémunéré lorsque son client est malade et qu’il commence alors à prendre soin de sa santé.


La « santé globale » à l'épreuve de la multitude de conceptions du médical


Le 13 Avril 2020, Emmanuel Macron appelait à « aider l’Afrique » en cette période de pandémie mondiale. Cette aide, qui passerait par une annulation de sa dette avait déjà été proposée -voire fortement recommandée- par plusieurs dirigeants africains, par le pape François ou par plusieurs institutions financières internationales telles que le FMI ou la Banque mondiale.Cette volonté d’aider l’Afrique à surmonter les lourdes difficultés économiques auxquelles elle fera inévitablement face suite à la crise sanitaire actuelle s’inscrit dans une conception bien plus large que celle de la seule solidarité économique. Cette conception -admise par le Président Macron dès la publication de son programme électoral- est celle de « la santé globale ». Pour comprendre cette idée, revenons une vingtaine d’années en arrière…


La biomédecine est un instrument incontestable au service de la santé globale, mais son manque d’adaptabilité et de souplesse complique -voire paralyse - sa réception par les populations locales

Fin des années 1990 en Afrique du Sud, le SIDA dévaste et traumatise une population démunie. « Les malades sont au Sud, les médicaments sont au Nord » et ce constat, devenu insupportable, s’érige rapidement en fer de lance des grandes ONG engagées sur le terrain (Act’Up, Médecins sans frontières, la Treatment Action Campaign (TAC)) dans leur combat contre les grandes firmes pharmaceutiques.Devenue obligation morale indépendamment de l'aspect financier, la lutte pour l’accès universel aux traitements contre le virus mobilise en masse et commence dès le début des années 2000 à impliquer les plus grandes puissances mondiales. La France propose un Fonds de Solidarité thérapeutique et les Etats-Unis de Clinton (alors profondément marqués par la politique sécuritaire du Président) s’impliquent également massivement dans ce qu’ils perçoivent comme « une menace pour la sécurité du territoire ». En 2002, sous l’impulsion de cette mobilisation internationale est créé le Fonds Mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose qui met à disposition des ressources financières et humaines sans précédent dans l’Histoire de la solidarité internationale. En l’espace de deux ans, le nombre de personnes malades ayant accès au traitement passe de 100 000 à 810 000 et atteindra en 2010 (soit huit ans plus tard) 3,9 millions.Pour les acteurs biomédicaux (laboratoires, scientifiques, agences de financement), l’Afrique devient alors un point central de la recherche médicale sur le sida. Des essais cliniques s'y développent et priorité est donnée à l’accès des populations aux traitements ; le continent se retrouve à ce moment au coeur du travail des chercheurs.euses spécialistes du Sida « en quête de nouvelles idées ».Comme le souligne Fanny Chabrol, « le soin des malades africains est directement connecté à la compétitivité scientifique du sida sur le plan international, un nouvel humanitarisme médical orienté vers les maladies infectieuses. » Pour elle, le sida et la gestion des enjeux de son traitement par la communauté internationale ont permis de révéler l’existence d’un « nouveau régime de gouvernement de la santé au niveau mondial […], la santé globale (global health) ». Ce label regroupe généralement la diversification des acteurs (en particulier des acteurs privés), la concurrence de l’OMS par la Banque mondiale et les fondations philanthropiques, ainsi que la technicisation des interventions et des politiques de santé orientées vers l’accès aux médicaments.


Le double impératif -humanitaire et sécuritaire- de la santé globale devait appuyer la légitimité de la biomédecine auprès des populations profanes. Mais derrière cette conception globale -très occidentale- du traitement et de la recherche biomédicale se cachent des intérêts nationaux -sécuritaires et commerciaux- propres.Un rapport de l’Institute of medicineeuphémise parfaitement la solidarité universelle qui devait constituer l’essence de la santé globale en rappelant que « les États-Unis sont un leader mondial dans le champ de la recherche biomédicale (…). L’incapacité à s’engager dans la résolution des problèmes de santé globaux diminuerait la stature de l’Amérique dans le champ de la santé et mettrait en péril sa propre santé, son économie et sa sécurité nationale ».La biomédecine est un instrument incontestable au service de la santé globale. Cependant, son manque d’adaptabilité et de souplesse face aux médecines dites « traditionnelles » complique -voire paralyse - sa réception par les populations locales, d'autant plus que les relais sur le terrain ne sont pas toujours formés comme il se doit. L'exemple de l'épidémie Ebola, en 2016, est à ce titre parlant.


Biomédecine et médecine traditionnelle : une combinaison impossible ?


« Les modèles explicatifs proposés par les sciences biomédicales sont immédiatement en concurrence et en contradiction avec les diagnostics des tradipraticiens consultés et avec les rumeurs mettant en cause des punitions divines, des ruptures d’interdits, les méfaits de sorciers ou de génies, une guerre virologique. […] Le modèle virologique n’est alors qu’un modèle explicatif parmi d’autres, laissant le champ ouvert à tout usage social, économique et politique du malheur » (Alain Epelboin, médecin anthropologue, chargé de recherche au CNRS).Depuis 6 ans maintenant, de nombreux.ses chercheurs.euses en anthropologie font état de la gestion de la crise Ebola par les pouvoirs publics, par les institutions sanitaires locales et internationales ou encore par les ONG humanitaires présentes sur place. C’est grâce à ce travail titanesque, d’abord « de terrain » puis de synthèse et d’analyse, qu’il est aujourd’hui possible de rendre compte des incompréhensions entre ces acteurs et les populations locales.Le 8 août 2014, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qualifie l’épidémie de la maladie à virus Ebola (MVE) de « crise sanitaire à portée mondiale », déclenchant un branle-bas de combat immédiat des puissances du Nord qui se doivent d’adopter une réponse sanitaire et humanitaire à la hauteur de la propagation éclair du virus en Afrique de l’Ouest. Priorité faite à la désormais fameuse « santé globale », toutes les grandes puissances occidentales se déclarent sur le pont et prêtes à aider la région à affronter ce qui s’annonce déjà comme étant une menace sanitaire, sociale et économique terrible.C’est ainsi que brutalement la biomédecine s’est imposée comme le seul rempart viable à la maladie. Il a fallu en comprendre l’origine, les modes de transmission et les moyens de la traiter à l’aide d’outils épidémiologiques, profondément scientifiques et inévitablement incompréhensibles pour les populations forestières locales. Du fait de cette relation asymétrique, le fossé se creuse entre populations et spécialistes du sujet et les discours officiels deviennent inaudibles.


De nombreux textes font état de la peur et de la méfiance des populations locales envers des réponses sur-médicalisées

Là où les pouvoirs publics et les institutions de santé appellent à la distance avec la forêt - et notamment avec ses animaux, régulièrement consommés pour leur chair - les communautés locales se sentent attaquées en ce qu’elles considèrent cet espace comme un refuge -individuel et collectif- qui protège, recycle, soigne et guérit les blessures, qu’elles soient physiques ou sociales. La forêt est perçue comme ayant le pouvoir de renouveler les énergies, de rééquilibrer les harmonies. C’est pourquoi de nombreux membres de ces communautés ont choisi de s’y réfugier pour échapper aux ambulances, aux mesures de quarantaine et de confinement, figurant pour eux l’inconcevabilité de s’éloigner, en temps de peur et d’incertitude, de la seule chose qui apaise et rassure.Dès les premiers cas d’infection, les discours d’information officiels -nationaux et internationaux- sont unanimes : il n’existe aucun traitement curatif de la maladie. Autrement dit, « si vous ne respectez pas les mesures de prévention et que vous vous contaminez, la seule issue sera la mort ». Approche dramatique en apparence, que l'on doit interpréter comme une tentative désespérée de discipliner par la peur.



Les "cosmonautes" durant l'épidémie Ebola


Mais s'il n'y a aucun traitement connu, pourquoi donc aller se soigner ? Ce discours contre-productif, associé au nombre de cas extrêmement élevé de personnes décédant soudainement après leur acheminement dans les structures médicales, a largement contribué à la panique liée à la perte de contrôle sur les corps. En effet, de nombreux textes font état de la peur et de la méfiance des populations locales envers des réponses sur-médicalisées, en opposition totale avec certains rituels ou certaines traditions perçues comme divines. La question du traitement du cadavre est par exemple extrêmement significative du décalage entre la biomédecine qui récupère les corps des personnes décédées pour éviter la contamination des vivants et la vision sacrée du corps sans vie et du rituel entourant son enterrement par les populations locales. Nombre d’entre elles ont extrêmement mal vécu cette intrusion dans la sphère familiale et spirituelle, allant jusqu’à cacher les corps, faisant exploser les taux de contamination.


Soupçons, rumeurs, théories du complot... et cercle vicieux


Les logiques biomédicales à l’oeuvre sont associées à du cynisme et à une déshumanisation des patients

L’urgence de la situation a poussé les structures sanitaires et les institutions internationales a imposer des mesures brutales telles que l’isolement des malades ou la mise en quarantaine forcée des personnes suspectées d’avoir été contaminées.Ces procédures sont perçues comme opaques, cachant des irrégularités ou des secrets bien gardés dans les plus hautes sphères de l’Etat. Les communautés vivent la gestion de la maladie au travers d’un syllogisme simple : si la seule solution est la mise en quarantaine et que tou.t.es les malades isolé.e.s meurent rapidement, alors la réponse officielle à la maladie n’est autre que de laisser mourir seul.e.s tous.tes. les infecté.e.s pour qu’ils/elles ne puissent pas transmettre le virus. Plus de transmission, plus de maladie.Les logiques biomédicales à l’oeuvre sont alors associées à du cynisme et à une déshumanisation des patients. Les hôpitaux, en manque de moyens et de personnels sont décrits comme insalubres et sont vite perçus comme semblables à des « couloirs de la mort ». La procédure biomédicale qui veut que l’alimentation se fasse par perfusion est extrêmement redoutée par les communautés locales pour qui la nourriture est au coeur des identités individuelles et collectives. Le système officiel, ne considérant plus le corps que comme un cadavre extrêmement contagieux, se heurte de la façon la plus brutale qui soit à la croyance suprême d’une vie après la mort dans de nombreuses communautés endeuillées.Réactions naturelles de toute personne confrontée à ce qu’elle ne comprend ni ne conçoit, la peur et le déni se sont rapidement immiscés au sein de la population : si le seul moyen d’échapper à Ebola est de se conformer aux mesures décidées par ce système cauchemardesque, catalyseur de toutes les angoisses, alors c’est qu’Ebola n’existe pas.En Sierra Leone -comme ailleurs- de nombreuses rumeurs se sont répandues pami lesquelles la plus populaire affirmait qu’Ebola n’avait jamais existé, que tout à propos du virus n’était question que de trafic de sang que le gouvernement entendait vendre aux occidentaux. Cette rumeur a été lancée par une infirmière, en pleine rue. Très vite écoutée, les passants autour d’elle se sont alors mis à chanter et à danser. « Ebola est fini, Ebola est fini ! » criaient t-ils avant que l’oratrice ne soit arrêtée par les forces de l’ordre. Soupçonnés de vouloir la faire taire, les policiers sont pris à parti, le commissariat est attaqué, certains parlent même d’incendier le centre de traitement de la ville. La foule sera finalement stoppée par les forces de sécurité qui blesseront un jeune garçon par balle, ajoutant à la tension et brisant encore un peu plus la confiance des populations envers le système en place.


Briser le cercle


Le cercle vicieux est en action : les institutions internationales et les grandes puissances agissent dans l’urgence et imposent des procédures biomédicales brutales. Elles financent la santé globale en créant des centres de traitement « à l’occidental » et en envoyant des médecins et des militaires sur place pour assurer la « sécurité sanitaire ». Elles délaissent la formation des personnels locaux qui connaissent et comprennent les spécificités du contexte sanitaire africain. Elles effraient les communautés locales qui rejettent le modèle en bloc et se contaminent par manque de connaissance et de compréhension des modes de transmission du virus. Les malades meurent dans les centres de traitement, structures biomédicales par excellence perçues comme cyniques, opaques et secrètes. Cela favorise le développement de rumeurs et autres théories du complot qui continuent de briser la confiance des populations envers leurs décideurs. L’instabilité se fait sentir et le pays se retrouve à la fois endeuillé et incapable de faire face -économiquement et politiquement- à une potentielle future crise sanitaire. Il fera donc appel à l’aide de la communauté internationale qui répondra avec le seul instrument qu’elle connaisse et valorise : le biomédical.


La boucle se boucle et permet de révéler le réel défi auquel se confrontent les institutions internationales de santé aujourd’hui : celui de s’adapter à des contextes et à des croyances spécifiques qui, à terme, permettront l’élaboration d’une réponse non plus pour les pays en voie de développement mais réfléchie avec eux. La biomédecine n’est pas fondamentalement incompatible avec les systèmes médicaux dits « traditionnels » mais doit parvenir à se faire comprendre et à se développer dans des contextes où la science n’est pas seule garante de raison.Le Docteur Joanne Liu, présidente de Médecins sans Frontières affirmait cette nécessité en 2015 : « La première leçon à tirer [d’Ebola] est que nous devons surtout mettre les besoins des patients et des communautés au coeur de toute réponse ».


Sources :


"Coronavirus : Emmanuel Macron appelle à son tour à "annuler" la dette des pays africains", Rfi, 13 avril 2020 [en ligne]


Cambrosio A., Keating P., "Qu'est-ce que la biomédecine ? Repères socio-historiques", publications Inserm, décembre 2003.


Chabrol F., « Ebola et la faillite de la santé publique en Afrique », Revue internationale et stratégique, 2014/4, n°96, pp. 18-27


Chabrol F., "Sida : l'eldorado africain ?", in La Vie des Idées, décembre 2014


Ibrahima Niang C., « Ebola : une épidémie postcoloniale », Politique Etrangère, 2014/4, pp. 97-109


Institute of Medicine, « America’s Vital Interest in Global Health : Protecting Our People, Enhancing Our Economy, and Advancing Our International Interests », 1997


Liu J. remarks by MSF International President Dr. Joanne Liu at the Gates Foundation Global Partner Forum delivered May 6, 2015, in Seattle, Washington [Page internet]. Genève : Médecins sans frontières. 2015/05/07. [Visité le 30/12/2015].


[En ligne] http:// www.doctorswithoutborders.org/article/msf-international- president-dr-joanne-liu-addresses-gates-foundation-global-partner- forum.


Trudel F, Charest P, Breton Y, (dir), La construction de l’anthropologie québecoise. Mélanges offerts à Marc-Adélard Tremblay, Québec : Les presses de l’Université Laval, pp. 267-283

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